L'exposition

Exposition au Comptoir Général,  sur le canal Saint-Martin, 80 quai de Jemmapes, à Paris, dans le 10è arrondissement.
Cette exposition a lieu avec le soutien du Comptoir Général et de Juliette Peyret.


Quelques vues de l'exposition:







Pourquoi le vert ? 
pourquoi pas ? ai-je répondu quand la question s’est posée.
Mais, avouons-le, c’est une manière d’esquive, alors qu’il y a sans doute, dans ce choix, des raisons obscures, enfouies et resurgissant soudain. Sont-ce « les yeux verts » de Marguerite Duras ? Les miens ? Est -ce cet ultime et énigmatique dessin, en forme de boucle verte que Thierry Bloch m’a offerte, lui à qui cette exposition est dédiée ? Disait-il ainsi que la boucle était bouclée ? Vert, oui, et vert donc. Et même verre, vair et vers. Le vert, ni bleu, ni jaune, à mi-pente entre la mer et le soleil, qu’il soit émeraude, wagon, lichen, tilleul, menthe, pistache, kaki, anglais, empire, mousse, sauge, anis ou céladon, contient toute une réserve d’ambiguïté, somme toute, réjouissante. A la fois l’espérance et le poison, le bios et l’hôpital, l’acide et le tendre, cette couleur, les peintres s’en méfient et les théâtres l’abhorrent, prétextant que Molière s’est effondré, sur scène, dans un manteau vert. Certes, il y a « la jument verte » et « le vert paradis des amours enfantines », l’homme encore vert, le rayon vert, la main verte, mais aussi les raisins verts et le teint vert du moribond. Quand un vert terre rencontre un vert mer, parlent-ils en vert lent ? Certes, il y a le billet vert, la carte  verte, l’habit vert et les petits hommes verts. Certes, sur un pré vert, il y a le vert corps. Mais aussi la  fée qui, en vert, tue. Ainsi, même si le vert vous va, gare au vert tige ! Juliette Peryret

Thierry Bloch


Thierry Bloch a enseigné, pendant plus de 20 ans, la culture générale à l'école des beaux-arts de Rennes, après avoir assumé les relations avec la presse au Domaine de Kerguéhennec. Ainsi, des générations d'étudiants ont pu éprouver le lien unique, passsionné, voire passionnel, que Thierry Bloch entretenait avec l'art et  les artistes. Son enseignement théorique, par le cours, l'atelier, le voyage, se doublait d'une mise en pratique où l'étudiant devait se confronter à  l'exposition, de soi, de l'autre. Thierry Bloch, peintre lui-même, dans la mouvance d'Eugène Leroy, savait de quoi est fait l'engagement de l'artiste. Un sport de combat, disait-il. Les artistes, présentés dans l'exposition, issus de l'école des beaux-arts de Rennes, ont tous croisé le destin de Thierry Bloch.

Corentin Canesson


Sans titre, 2012, assemblage scanné, dimensions variables selon choix d'impression

"Les peintures de Corentin Canesson apparaissent comme un renoncement à la représentation par un geste rappelant une tendance expressionniste de la peinture abstraite et une pratique conceptuelle, sorte de «Pré-textes à la peinture, sous-titres, titres, discours et signes à la peinture». Par l'atmosphère qui s'en dégage, les œuvres ouvrent la possibilité d'une fiction à venir."
Benoit Lecarpentier, mai 2011

corentin.canesson"at"gmail.com


Portfolio (12 vues de pièces en contexte), 2012.
Impressions numériques sur feuilles A3 de couleurs, dimensions variables.
2012 HELAS, (exposition personnelle), Espace M, Université de Villejean, Rennes.
2012 Structure de données, OUI, centre d’art contemporain, Grenoble, et au MOTEL 763, Annecy.
2011 Seul et grégaire, Standards, Rennes.

Catherine Duverger

Série « PLAYGROUND », 2011. Work in progress.

Réalisée essentiellement dans le Nord et la région lilloise cette série photographique intitulée Playground pose un regard sur les structures actuelles des jardins d'enfants.
Ce mobilier urbain possède des caractéristiques plastiques fortes. Ma démarche consiste à en capter l'étonnante présence visuelle. Assemblages de lignes pures, ordonnées, ces formes sont quasi sculpturales. Prises dans le cadre urbain, ces sculptures multicolores deviennent énigmatiques et creusent un passage vers une sorte de "nonsense" cher à Lewis Carrol. Cette série n'est pas qu' une typologie, je ne cherche pas à les classifier ou à les analyser.
Ces aires de jeux désertées, ilots d' étrangeté dans la ville, sont plutôt le point de départ d' une représentation sensible de l'environnement urbain. Sur ces lieux de sociabilité vide plane une ambiance quasi-onirique que je m'efforce de saisir subjectivement. Par la photographie, j'invente et interprète ce  paysage urbain.
   


Playground, 2011-2012
330 euros/photographie.
2012 Résidence ouverte, Les granules, Lille. (Exposition collective).
2012 Espace des songes, Galerie de L'ÉSAD, École Supérieure d'Art et de Design, Amiens.
2011 La petite habitude, Groupe hospitalier de l'Institut Catholique, Lille.
2010 Espace des songes, Galerie 36 bis, École Supérieure d'Expression Plastique, Tourcoing.

Valentin Ferré



De tout temps la nature à fasciné l’homme. Aujourd’hui cette notion de nature a bien changé. L’enfant qui a grandit en ville saura bien plus reconnaître le son de la climatisation de l’usine de chaussure à côté de laquelle il a grandit, que la percussion répétitive du pic vert. Il pourrait même confondre le pic vert avec une machine d’ailleurs. Ce regard et cette attention envers la nature, pourrait se traduire aussi des rapports que nous entretenons avec nos environnements. Ces derniers, ont depuis la révolution industrielle subit d’énorme mutation, et malgré les avant gardes futuristes bruitistes et fluxus subsiste encore un dénigrement pour l’écoute de ces paysages acoustiques contemporains.
http://valentinferre.blogspot.fr















microcosme n°1, avril 2012.
60 x 40 x 30 cm, mousse polyuréthane expansée, dispositif de lecture et diffusion audio.
Œuvre unique, 200 euros.
Né en 1987 à St Nazaire, vit et travaille à Rennes. 
Valentin Ferré, artiste sonore, développe une pratique centrée sur les objets électrifiés. A base de détournement, ré-injection, et malfonctionnement. Il est membre permanent dans plusieurs collectifs artistiques, Ultralocal et Superstrat. Tous deux investis dans l'expérimentation et la volonté de mettre en place d'autres contextes artistiques. A l'intérieur d'Ultralocal et avec Thomas Bethmont il monte un label de compositions sonores pour voiture : Véhicule Particulier.

Line Francillon

Série Corridor, 2012, Dessins photographiques, tirage argentique couleur, différents formats

Dans ces dessins photographiques, on perçoit des espaces intérieurs, pièces, couloirs, et autres éléments architecturaux tels des portes, des fenêtres, des placards, des plinthes, des moulures... Des espaces potentiels qui ne se concrétisent jamais vraiment, qui restent suggérés plus que représentés. On peut penser au dessin technique ou d’architecture (plan au sol, schéma, dessin en perspective), modes de représentation issus du domaine de la construction ici reinvestis.
Cette série est élaborée en deux étapes, un dessin (à la main avec collage de visuels imprimés trouvés, et photocopiés), ensuite utilisé selon le principe du photogramme (un procédé photographique argentique). Elle relève ainsi, à plusieurs niveaux, par le croisement d’opérations manuelles et mécaniques, d'un feuilletage de procédés, et de sources.















Corridor, 2012.
Dessins photographiques, tirage argentique couleur, formats du 24 x 30 cm au 50 x 60 cm.
Entre 150 et 300 euros.
Vit et travaille en région parisienne. 
Line Francillon développe une pratique de photographie, vidéo et dessin et s'intéresse à notre relation à l’espace et à l'architecture. Du lieu à l'image, l'idée de construction est au centre de ses préoccupations.
Mars 2012 : Salon de dessin contemporain Chic dessin, Paris.
Avril 2012 : Parution dans le magazine virtuel de création contemporaine Médyn.

Margot Joncheray

... Comment communiquer ses recherches, comment écrire, que reste t’il d’une performance, d’une exposition, comment préciser et valoriser ses engagements ?
... Qu’est-ce qu’y stimule la pensée, qu’est-ce qu’une expérimentation, qu’est-ce que le travail de groupe, comment lier les pratiques ? De qui s’entourer pour soutenir une réflexion ? Quelle pratique pour quelle performance ? Comment faire impact, agir véritablement, sans mascarade et être juste, libération des idées. Pour cette exposition, elle décide de nous proposer un corpus de texte, en vers, assemblage et mélange de poètes, pour un recueil.
Lors de l’ouverture de l’exposition elle performera ces textes, lecture, la voix pour faire entendre la matière colorée du mot, mastication, échappée, fluidité, silence, répétition, le mot pour sonorité.
Glass-blower.
Impressions sur papier, dessins -techniques mixtes, plexiglass, table.
Homonynie à la thématique du vert.
Vit et travaille à Angers. Margot Joncheray est diplômée de l’école des beaux-arts de Rennes, et s’associe au Groupe d’Expérimentation Plastique du Sonore (concert-performance, installation multimédia). Elle poursuit ses recherches à la faculté de musicologie en 2010, et à l’occasion de  nombreuses collaborations au sein de projets développés par le Musée de la Danse (direction Boris Charmatz). Elle est danseuse interprète, performeuse et plasticienne.
2011-2013 Essai - Résidence expérimentale jeune auteur au Centre Nationale de Danse

Andoni Maillard

L'image présente un paysage, le paysage de Géant vert (compagnie fournisseuse de légumes surgelés), symbole de la grande distribution, de la consommation de masse.
Dans la communication de Géant vert, le paysage sert de décor au personnage principal, il vient en second plan car c'est l'homme vert qui est le plus important, le logo, que la plupart des gens connaissent. 
L'idée c'est de mettre en avant le paysage. Pour sortir du monde de la publicité, du marketing, ... je fais exprès de peindre se paysage à l'aquarelle, technique souvent associé à la peinture de grand mère, du dimanche, pour l'inscrire dans un univers classique de la peinture.


 


G.Vert, 2012.
1,30 x 80 cm, acrylique et gouache sur papier.
350 euros.
2011 thankyouforcoming, cabinet de chirurgie buccale et maxillo-facial, Caen (14).
2011 Ich bin drawing, Brigitte Industries, Rennes (35).
2010 ISO-6346 international organization for standardization, festival Migrant’scène, Toulouse (31).


Julie Marcinkzak


Imprimées  grâce au procédé de linogravure.
découpées, collées, reliées, ces images deviennent carte à jouer, livret, jeu...
Multiplier les propositions à l'infini et laisser l'autre se les approprier,  tels sont les buts de mon entreprise à la mitaine.


2012.
Impression linogravure, dimensions variables.
Les Impressions à la Mitaine.
Vit et travaille à Rennes.
1999: Maitrise de droit Privé, Rennes 1.
2003: DNAP école des beaux-arts de Rennes.
2005: DNSEP, école des beaux-arts de Rennes.

Quentin Montagne



quansion"at"hotmail.com

H1, 2012.
peinture (acrylique sur toile, 124 x 72 cm, 2012) et documents, dimensions variables.
Vit et travaille entre Rennes et Paris. Quentin Montagne développe une pratique pluridisciplinaire entre abstraction géométrique, héritage des Avant-Garde et culture de masse.
RE:(#2), 24-25 avril 2012, Galerie du 48, Rennes. Politique Ment Songes, 1er-10 février 2012, Science Po, Rennes.
Sound Floor, 12-21 janvier 2012, Galerie Standards, Rennes.
Initiateur de RE: plateforme de diffusion, d'échanges et de réactions, rédacteur en chef de Re: #1, 2012

Juliette Peyret

Villa Ernest Hemingway, San Francisco de Paula, Cuba.
 
Hasta verde Comme contrechamp au vert nature, celui de la canne à sucre ou du tabac, le vert des villes, porches, balcons, vérandas, façades, affiches, vitraux et belles américaines.
A La Havane, Cienfuegos, Vinales, Trinidad, Santa Clara - Cuba, février 2012.



Hasta verde, Cuba février 2012.
20 photographies, tirages papier, 18 x 24 cm. la Havane, Cienfuegos, Vinales, Trinidad, Santa Clara.
Vit et travaille à Paris, depuis quinze ans, en quelques vingt cinq expositions collectives et personnelles, elle a développé un projet artistique en dessin, peinture, photo, mots, autour de l'empreinte, de la trace et de la couleur.


Anne-Julie Sicart

Cette image photographique est issue de la série « étreintes goulues » dont le sujet est une production de bijoux que j’ai réalisée. En vert et contre tout est l’occasion de vous proposer à l’envers un de mes dispositifs créatifs. J’ai pour habitude de mettre en œuvre de la matière. Faire disparaître le sujet, le statut de l’image, au profit du volume qu’elle laisse apparaître.
Ici la mise en volume des images devient à l’envers la mise en image d’un volume.
Il s’agit déjà plus d’un objet bijou. C’est un paysage architecturé dans lequel l’échelle n’a plus de repère pour s’accrocher. Cet édifice imaginaire est proche de mes préoccupations habituelles liées aux structures aux surfaces aux lignes qui construisent mes architectures.
Une fabrication photographique qui entaille la réalité. Elle opère sur une mémoire qu’elle déforme et participe à l’invention d’un nouvel espace.

 

Étreinte Goulue Verte, 2012.
Série de 89 Étreintes Goulues, en cours 2011-2012.
Image photographique numérique, impression sur papier glacé. 130 x 80 cm.
Prix sans encadrement:  65 euros / 538 yuan / 85 dollars.
DNAP design école des beaux-art de Rennes 2003.
DNSEP art  école des beaux-art de Rennes 2006.



Étienne Taburet

heptagone carré n°2-V2 

Un dessein,"peu stable", un dessin donc, puis des dessins formant des figures, des plans et des espaces. 
Une projection: du vert en géométrie...  où tous les angles sont égaux; mais l'un dans l'autre?
Des lignes sur une couleur. Assemblées, elles créent un idéal fini, précis, imparfait et aléatoire, exposé : incarné.


heptagone carré n°1 à 8 - V2.
Série de 8 dessins sur papier millimétré canson vert A4 80g/m2, épinglé en sept points sur table.
666 euros la série. 99 euros le dessin.
Vit et travaille à Rennes, Étienne Taburet travaille l’exposition comme médium depuis 2003, soit en créant des œuvres soit en accrochant des œuvres et des objets notamment à Nevers, Mayenne, ...

Henri Fred Técher

Digital Cloud, 2012

Pourquoi le vert est-il si étroitement, et depuis si longtemps, lié à l’idée de sort, de hasard, de chance, de risque et de fatalité ? Pourquoi est-il prioritairement la couleur de ce qui est instable, de ce qui change, de ce que l’on désire ardemment mais qui se révèle aléatoire ou éphémère […]. (Michel Pastoureau, Dictionnaire des couleurs de notre temps)


Omniprésente dans mon travail, la lumière artificielle constitue mon matériau plastique de prédilection. Elle me permet de mettre en relation dans un seul et même espace ou au sein d’un même volume sculptural, le monde physique et le monde virtuel.
Le vert est l’une des couleurs qui, dans nos sociétés occidentales, couvre le plus vaste champ d’interprétations, lesquelles peuvent même être contradictoires. Ainsi, plus communément associé à la nature, le vert évoque l’artificiel et le technologique lorsqu’il est produit par la lumière. Il se teinte aussi d’une symbolique futuriste qui m’intéresse tout autant. Dans le volume lumineux fait de diodes électroluminescentes que je propose pour l’exposition « En vert et contre tout », l’aléatoire et le fugitif auront également leur place. 



Digital Cloud, 2012.
Diodes électroluminescentes, 44 x 39 x 27 cm.
Vit et travaille à Toulouse.
2010, Flashback, La Novela, exposition collective, Hôtel de ville, Toulouse.
2009, Wide Wide Space, exposition personnelle, Lieu-Commun, Toulouse.
2009, Aller-Retour, exposition collective, 2Angles, Flers-de-l’Orne.

Michaël Tutin

Pilarisation Ipn 200x10x10cm en argile verte (terre glaise)

"L'architecture moderne, avec ses pilotis, était puritaine en 'fuyant la terre impure'. Je réintroduis un lien direct avec la terre, comme le 'Vendredi' du livre de Tournier qui faisait l'amour avec la terre. Il y a une physicalité dans l'architecture qui doit toucher le cerveau sans passer par le filtre de l'intellect." Dominique Perrault



Pilarisation. 154 x 10 x 10 cm. Matièraux: bitûme de judée, terre verte, terreau.
Kryptonite. Poussière de marbre, de gypse, d'aluminium, cendre, graphite, noir de mars et encre.
Mano negra. 35 x 20 x 20 cm. Divers matières nocives récoltées de façon illicite.
2008-2010 DNSEP - école des beaux-art de Rennes.
2011 MASTER 2- Sorbonne-Panthéon Paris 1.
2012 Désanonymat- Groupe de réflexion sur le lieu alternatif.